Le rêve d'une mauve
Il était une fois, une graine de mauve qui rêvait de voir le monde.
Des contrées lointaines de l’Asie, au gré des vents,
elle est venue dans nos campagnes en passant par la Perse et la Syrie.
Du haut de son nuage, elle admira nos verts vallons,
nos jardins enchanteurs, nos forêts accueillantes.
Elle se mit à penser « et si je devenais un arbre ?
Je pourrais rester dans ce vert pays,
pousser au fil des ans vers les nuages,
et appeler mes amies lointaines de venir me rejoindre ».
C’est ainsi, que la mauve en arbre, appelé communément Althéa ou Hibiscus Syriacus,
s’installa dans nos jardins, au milieu d’une pelouse ou dans une haie champêtre.
Elle nous offre, en été, toute la douceur et la volupté de l’Orient à travers ses fleurs délicates
Dés l’aube, celles-ci annoncent leur beauté par une jolie torsade qui s’épanouira tout au long du jour.
Et quand la nuit viendra, chaque pétale tombera en rêvant aux instants passés.
Le charme de la fleur d’hibiscus ne dure qu’un jour, mais quel envoutement de la contempler
© Elisabeth15
Bienvenue
Voici 10 ans que nous avons commencé d'aménager une ancienne pâture, en espace boisé, arbustif et fruitiers, agrémenté de massifs de vivaces.
10 ans que nous arrachons, nettoyons, plantons tout en rénovant la ferme.
Barre à mine, pioche et pelle n'ont plus de secrets. L'huile de coude est le meilleur outil.
Des joies et des déceptions, des réussites tandis que certains arbustes sont broutés par les chevreuils : les arbustes sont désormais hors d'atteinte.
Nous allons vous faire découvrir notre coin du Cantal, en passant dans la lande par le chemin des chats, puis celui des chevreuils surplombant la rivière en contre bas, à l'ombre des chênes et des sapins, en entendant la source jaillissant du talveg des bambous, puis nous reviendrons vers les jardins en cours d'aménagement, avec un saut au potager, et pourquoi pas si la saison le permet, cueillir une pêche épanouie sous le soleil d'été.
Tout prés vers le boqueteau de frênes, le caquètement des poules et les canards barbotant dans la mare, rappelleront qu'à l'origine, c'était une ferme.
Bonne visite.
Plaidoyer pour un passereau
Octobre, mois trompeur qui fait croire que l'été n'est pas tout à fait fini...
Le soleil peut encore donner de beaux après midi bien ensoleillés.
Les rayons dorés jouent dans les feuilles d'automne,
Illusion, illusion,
les nuits deviennent de plus en plus fraiches.
Les oiseaux ne s'y trompent pas.
Leurs gésiers se remplissent de toutes sortes de baies, qui vont se raréfier.
Encore quelques vols d'insectes pour les papilles des hirondelles retardataires,
des derniers gobe-mouches et des pouillots.
Aux premiers froids, les oiseaux sautillant à terre vont les traquer au sol
sous les feuilles, dans la moindre fissure d'écorce...
Pour ceux qui aiment les graines dures, ils vont pouvoir aiguiser leur bec,
sur les fruits des érables, des charmes, des frênes, des aulnes, des cônes des conifères
Les journées hivernales ne seront qu'une longue quête de nourriture.
L'oiseau se dit qu'il faut à tout prix qu'il mange,
pour pouvoir affronter la nuit dans le froid, la neige et le vent.
Et le lendemain matin, la course contre la montre recommencera.
Certains trouveront des abris, des nichoirs, des taillis...
D'autres se replieront sur eux-mêmes sur une branche,
les pattes sous le ventre, la tête rentrée dans les plumes.
En octobre, certains sont déjà partis.
Pour d'autres, il est grand temps d'entamer
le long voyage vers une terre plus clémente pour les mois d'hiver.
D'autres restent et se préparent à affronter les durs frimas.
Combien d'entre eux seront saufs au printemps ?
A nous de veiller sur les oiseaux de nos jardins !
© Elisabeth15